Introduction

Dans le cadre de mon travail à effectuer pour mon master de management événementiel au sein de l'Institut Supérieur de l'Événement, il nous a été demandé de rédiger un devoir sur le domaine événementiel, je me suis alors demandé quels sont les sujets qui affecte mon quotidien et qui touche ma sensibilité en tant qu'alternante en master événementiel, pour un projet social en lien avec les arts du spectacle, spécifiquement le théâtre.

Lorsque j'ai eu la chance de commencer mon apprentissage au sein de cette entreprise, je l'ai partagé à mes proches et j'ai alors fait un constat alarmant ; les jeunes de mon âge ne fréquentent presque pas les théâtres.

Lorsque je questionne mon entourage, et que j'analyse leurs habitudes de consommation, je peux constater un déclin d'intérêt pour certaines cultures, qui jadis occupaient une place importante dans la consommation quotidienne de chacun, comme par exemple le théâtre ou la littérature.

Suite à cette réflexion et à ces inquiétudes, j'ai décidé de mener des recherches sur les lacunes culturelles au sein de notre société auprès des jeunes, et j'ai pu dresser certains constats majeurs, notamment liés aux évolutions générationnelles. En effet, il n'y a pas que certains domaines culturels qui sont touchés par l'absence d'intérêt par la jeunesse, l'ensemble du paysage culturel est impacté.

Certaines études et statistiques que j'ai pu consulter au cours de mes recherches indiquent qu'il y a une baisse de motivation et de volonté de la part des jeunes pour se déplacer et de payer pour de la culture, la consommation se faisant autrement, notamment par le biais du numérique.

De par ce constat qui peut se dresser suite à des analyses faites au cours de ces dernières années, l'Etat a choisi de prendre de nombreuses initiatives pour inciter la jeunesse à se déplacer, et à rendre la culture plus accessible, sans que l'aspect financier ne soit un frein à la consommation.

Les deux aspects qui se sont le plus démarqués au cours de mes recherches en tant que frein à la consommation de la culture sont :


Mais avant d'aborder les différents sujets évoqués au-dessus, il apparait comme capital, surtout avec des sujets comme la jeunesse et la culture qui sont très larges, de revenir sur certains termes concernés par notre sujet, les définir ainsi que les catégoriser.

Tout d'abord, quand nous parlons de jeunesse, de quelle tranche d'âge précisément nous parlons ? Dans l'essai que je vous propose, j'aimerais me concentrer sur la tranche d'âge 13-25 ans, issus d'une situation géographique qui concerne l'ensemble du territoire national.

Ensuite, quand nous évoquons la culture, de quel type de culture parlons-nous précisément ? En effet, on peut diviser la culture en plusieurs catégories, et dans cet essai j'aimerais orienter mes pensées vers les cultures du spectacle vivant, ainsi que aborder le sujet des cultures numériques, qui sont indissociable de nos études de consommation et qui par conséquent occupe une importante partie de l'espace dans l'environnement des jeunes.

Pour bien aborder ces deux thématiques, il nous est essentiel de noter que les tendances culturelles peuvent varier selon plusieurs facteurs, géographiques, financiers, de classe sociale et de manière plus large vis à vis de l'environnement familial et amical, même si les cultures numériques peuvent faire exception de par leur nature fédératrice et accessible sans besoin de se déplacer.

"Bien que les 13-25 ans pratiquent une grande variété d'activités, leurs centres d'intérêt ne sont pas homogènes. Leur diversité de goûts reflète une vision ouverte de la culture. Parmi leurs préférences figurent la variété française (60 %), le rap (58 %), les jeux vidéo en réalité virtuelle (56 %) et la littérature (51 %). En tête des tendances, les astuces créatives et les tutoriels disponibles sur les réseaux sociaux séduisent 65 % des jeunes, transcendant les différences de genre, d'âge, et de milieu (rural ou urbain)."

Si j'ai décidé de rédiger un essai sur ce sujet, c'est car d'une part je me sens personnellement concerné par les sujets d'accessibilité à la culture, et d'une autre part car je m'en retrouve également inquiétée. A titre personnel, je suis d'avis de considérer la culture comme un outil favorable au développement de l'intellectuel et également comme un outil indispensable pour se sensibiliser au monde qui nous entoure afin de pouvoir s'ancrer dans ce dernier. Au-delà de l'éducation, beaucoup de notre savoir passe par l'art, par le divertissement et la culture artistique a toujours été un bon médium pour communiquer la pensée, l'histoire, le savoir, l'émotionnel…

J'ai donc été amenée à me demander quels sont les manières les plus pertinentes pour communiquer sur la culture dans notre ère et auprès de notre génération et quels sont les outils que nous avons à notre disposition aujourd'hui, tout en considérant quels sont ses freins majeurs.

Je crois personnellement que ma génération peut avoir de plus en plus de difficulté à trouver la culture comme accessible, et à de plus en plus de facilité à s'isoler dans une consomption de cette dernière majoritairement numérique.

Travaillant dans le domaine événementiel, j'ai pu constater à travers différentes expériences que l'outil événementiel est un médium utile pour proposer la culture. De plus en plus, on peut retrouver des événements culturels dans le paysage social, et je crois par conséquent que la manifestation de curiosité exprimé par la jeunesse peut être satisfaite par le biais du divertissement événementiel. Je pense que ce constat peut se faire de par le besoin de la jeunesse d'être de plus en plus stimulé, la dynamique événementielle pouvant répondre à ce besoin.

On peut socialement constater une nécessite d'induire la culture dans le cadre d'événement pour permettre une visibilité au sein d'un environnement social qui ne se « démode » pas, qui attire et qui attirera toujours les foules.

On peut constater que l'outil événementiel est un outil utile pour répondre à un besoin social, celui de permettre à la jeunesse de consommer la culture de manière accessible, mais aussi attirante.

Peut-on donc parler d'événementialisation de la culture en tant que levier social pour éveiller la jeunesse ?

Peut-on parler d'utilité sociale voir de nécessité sociale des événements en 2024 ?

Dans cet essai, je vous propose d'analyser dans un premier temps les contraintes auxquelles sont exposés les jeunes de notre génération lorsque l'on aborde le sujet de la culture, et dans un second temps quelles sont les opportunités que présente notre génération et notre ère sociale, et enfin si l'outil événementiel est un bon moyen de répondre à ces préoccupations sociétales. Pour se faire, nous étudierons dans notre première partie les freins géographiques et financiers concernant l'accessibilité à la culture, l'impact des réseaux sociaux favorisant une forme de paresse et de facilité à rester chez soi, notamment depuis le COVID, ainsi que dans `leur influence à uniformiser la culture, notamment dans son esthétique. Nous étudierons ensuite en quoi les réseaux sociaux peuvent attirer puis fédérer les jeunes, et comment les événements sont un bon moyen de transmettre la culture.