Freins géographiques et financiers

Dans le cadre de mes recherches, j'ai pu constater à de nombreuses reprises que le frein géographique est une réelle contrainte pour la jeunesse, que cela soit par manque d'activités culturelles variés dans une localité, où par une forme de paresse conforté par les réseaux sociaux.

En effet beaucoup de jeunes se retrouvent amputés de propositions culturelles et souffrent de ce manque dans de nombreuses régions françaises, notamment en milieu rural ;

"Deux-tiers des jeunes affirment avoir déjà ressenti un manque d'activités culturelles adaptées à leur goût là où ils habitent. Ce manque est, par ailleurs, ressenti plus particulièrement par les jeunes vivant en milieu rural (78 %) et dans les plus petites agglomérations"

Ce chiffre très important peut aisément nous amener à penser qu'il est donc plus facile et accessible pour les jeunes de consommer de la culture en ligne, car cela demandent moins d'efforts en terme de déplacement, de recherche, mais également en terme de coûts financiers.

"Plus de la moitié des jeunes (54 %) affirme préférer les activités hors de chez eux. Pour autant, dans la pratique, les des 13-25 ans sont le plus souvent casanières et solitaires ; Dans le détail des pratiques plus ancrées leurs habitudes en semaine :"

• Écouter de la musique (74%)
• Regarder des films/séries (63%)
• Jouer à des jeux vidéos (49%)
• [...]

Ces statistiques nous prouvent une facilité à s'isoler dans un confort casanier, notamment depuis la pandémie du Covid. En effet, cette dernière a fortement changé nos habitudes de consommation, et de par la nécessité que nous avons de nous cultiver et de satisfaire à la fois notre curiosité et notre besoin de divertissement nous nous sommes naturellement orientés vers des contenus en ligne et avons limités notre consommation culturelle au numérique. On appelle cela l'effet « cabane ».

De par leur nature, les réseaux sociaux peuvent créer une facilité à s'isoler et à consommer du contenu sur internet, sentiment influencé par l'accessibilité de la culture sur les réseaux sociaux et par le numérique ;

"Si t'es chez toi et que tu regardes un truc qui t'ennuie, tu peux l'arrêter. Mais un spectacle en vrai, si ça ne te plaît pas, t'es bloqué, tu ne pourras pas sortir, tu auras payé pour rien."
(Témoignages d'adolescent·e·s)

Cependant, le frein financier est une contrainte importante à prendre en compte qui influe également ce blocage ;

"Les jeunes se retrouvent bien souvent limités financièrement : le coût est ainsi la première raison mentionnée par 57 % d'entre eux."

De manière globale, les jeunes sont de plus en plus confrontés à un manque d'opportunités variés et les priorités ont ainsi changés, le manque d'accessibilité au logement, à des formations, à la mobilités ou même à une alimentation saine et équilibré ont provoqués une dévaluation de l'importance des activités culturelles dans le quotidien.

De par le contexte social actuel, les jeunes qui entrent dans la vie adulte, qui soient étudiants ou travailleurs, et bien souvent les deux, ne peuvent plus se permettre de concevoir la culture comme une priorité dans la consommation quotidienne, et ont donc de plus en plus de mal à allouer un budget consacré à ce dernier malgré les initiatives d'État pour rendre la culture accessible à tous. Le chiffre donné par le sondage de IPSOS vient nous démontrer cette difficulté de la jeunesse à consacrer des finances pour des activités culturelles.

Le contexte politique et social actuel crée une précarité financière subie par une grande majorité des jeunes quel que soit le contexte, qui au delà d'être un handicap dans le cadre de la vie privée car cette dite précarité peut empêcher un développement personnel qui peut se rendre possible grâce à la culture, représente aussi un frein à l'intégration sociale et même professionnelle car elle empêche l'accès à de nombreuses clés sociétales. Pour cette raison, on a pu constater au cours des dernières années des réelles action de la part des politiques publiques pour réduire les inégalités d'accessibilité afin de favoriser un accès équitables aux même opportunités pour les jeunes quelques que soient leur moyen et classe sociale.